
leurs espaces nous plonge dans un univers unique qu’ils ont imaginé, à partir du site. Qu’ils les cueillent dans l’histoire de l’Art ou dans les voyages lointains, leurs histoires proposent une expérience immersive, une traversée immobile dans le temps et les styles.
Créée à Monaco, en 2008, et ouverte, depuis 4 ans, à Paris, cette agence d’architecture, dirigée par Emil Humbert et Christophe Poyet, est une référence au niveau international. Elle réalise, entre autres, des projets hôteliers de grand luxe où le mélange audacieux de matériaux nobles compose une signature influente (humbertpoyet.com).
SÉOUL
JOSUN PALACE

Teintée d’un légère influence asiatique, la décoration de ce palace 5 étoiles réunit un assemblage éclectique d’objets d’art et de design contemporain, d’influences Art déco et vintage : Plus de 100 œuvres, dont une pièce monumentale de Daniel Ashram dans l’espace de l’accueil. Le lieu propose une mise en abîme progressive, débutant avec l’expérience olfactive de l’encens, entraînant les visiteurs loin de la ville. Les matières nobles et vibrantes, marbre des sols graphiques, laque et staff sculpté des murs, jeux de miroirs et de réflexions, se conjuguent pour créer une atmosphère unique. Les chambres déclinent des couleurs neutres. On y accède par un corridor privé, nappé d’un ton sombre, vert ou aubergine. Derrières ses baies vitrées de 9 m de hauteur, le skybar (notre photo), situé au 36ème étage, et orienté sur une vue à couper le souffle, compose l’apothéose du projet. Son plafond est constellé de spectaculaires luminaires, en laiton et parchemin.

Un dialogue vibrant entre les arts décoratifs français et l’esthétique asiatique
Derrière sa porte en fer forgé, reproduction de la pièce originale de 1914, contrastant avec l’atmosphère du lobby, l’espace abrite deux restaurants. Le Eatanic Garden, restaurant coréen étoilé, offre une palette de tons clairs, frais et délicat, vert aquatique, beige et blanc. Son volume ouvert est ponctué d’écrans en verre et laiton, préservant l’intimité et jouant avec la lumière naturelle. Le restaurant cantonais The Great Hong Yuan (nos photos), au décor chaleureux, évoque l’atmosphère mystérieuse d’un « Shanghaï des années 30 ». Des feuilles de ginkgo stylisées imprimées sur la moquette du sol ont aussi servis de modèles pour dessiner les appliques lumineuses murales. Les murs, couleur vert foncé, s’associent avec des portes en laque rouge d’Extrême-Orient. Les sièges sont houssés de velours bordeaux ou vert amande. Le sol des espaces de circulation est composé d’un calepinage de 4 couleurs de marbre. Et partout les finitions soignées et de nombreux détails soulignent l’élégance du décor, travaillé à la façon d’un orfèvre, dans un esprit « french touch »
NEW-YORK
BEEFBAR

Situé dans le quartier de Tribeca, le Beefbar se loge dans un bâtiment Art déco des années 1920. Le raffinement de sa grande salle classique de restaurant, dotée d’une cuisine ouverte, contraste avec l’exubérance de son bar, au décor plus flou. La première impose ses grandes baies vitrées et cintrées mises en relief par des moulures et des soubassements en marbre grenat et une large frise ornée des motifs végétaux stylisés. Les banquettes en velours vert d’eau contrastent avec les sièges de son bar intimiste aux éclairages chauds, mêlant cuir sombre, bois foncé et miroirs anciens. Des panneaux muraux texturés voisinent avec du marbre grenat, un sol en parquet et en terrazzo, des appliques en bronze ou albâtre. Les banquettes sont recouvertes de velours (Pierre Frey) et les tabourets du tissu Rocher (collection Villa Riviera), édité chez Nobilis. Les plafonds réfléchissants côtoient une lumière travaillée avec un éclairage ambré. Une salle de repas est dissimulée derrière une cloison en bois. Un plafond bas, un papier peint texturé et des appliques en verre de Murano la caractérisent.


